Le poids d'un mouchoir
"Tu as le poids d'un mouchoir", "tes jambes, on dirait des bâtons, on pourrait les casser", "pédé", ces phrases-là peuvent paraître anodines. Et pourtant, elles renvoient systématiquement à l'image d'un homme fort, large et dessiné, comme si le fait d'être mince renvoyait les hommes à une certaine fragilité, une faiblesse, une masculinité diminuée, une féminité honteuse. S'il est perçu comme efféminé, un homme est considéré comme inférieur et sera rejeté dans « l'inframonde des sous-hommes ».
Maël, Marin, Léon et Raphaël racontent le sentiment d'être filiforme, la fragilité, la lassitude face à l'idéal masculin, la danse, les insultes mais aussi l'amour de la légèreté et la difficulté de voir le corps changer.
Être tout en muscle
Les muscles s'exposent sur les réseaux sociaux, dans la publicité, à la plage, à la salle de sport. Les abdos bien dessinés, les épaules larges, les biceps saillants sont visibles partout, omniprésents.
Développer sa carrure, prendre de la masse, gagner des muscles, avoir des biceps, être basé... Autant d'expressions qui reviennent lorsque l'on aborde la question de la musculature avec les hommes. Plusieurs d'entre eux évoquent la quête de se sentir plus masculin. Et pour cause, sport et muscle sont tous deux historiquement reconnus comme virils. Pour certains, un corps musclé renvoie également à un sentiment de « confiance en soi et de force dans les rapports sociaux ».
Qu'ils soient musclés ou non, Nicolas, Raphaël, Daniel, Maël et Rémi vous racontent leurs expériences dans cet épisode. L'archétype du rugbyman, les abdos comme faire-valoir, l'ambiance des salles de sport, les tutos en ligne, se pavaner sur la plage comme un coq... tout y est raconté