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Le passé

Se trouver trop petit, trop maigre ou, au contraire, trop gros, pas suffisamment musclé, trop poilu, pas assez viril, toutes ces pensées à propos de son propre corps ne tombent pas du ciel. Elles se construisent, au fur et à mesure, dans ce que les sociologues appellent la socialisation. Il s'agit de la « façon dont la société forme et transforme les individus ». 

                 

 

La socialisation est différente selon que l'on soit un homme ou une femme. On parle alors de socialisation de genre. Nous avons tous en tête le fait que l'on apprend aux petites filles à jouer à la poupée, à faire de la danse, à être calmes, polies et, aux petits garçons à jouer avec les voitures, pratiquer le football, se dépenser physiquement, etc. Si ces exemples de socialisation en fonction du genre sont clichés, ils ont au moins le mérite d'être parlants. 

Aux garçons et aux hommes, donc, sont appris les comportements masculins et la virilité. Et cela passe notamment par des injonctions physiques telles que : être grand, musclé, avoir une certaine pilosité, imposant, avec une voix grave, porter des vêtements d'hommes, etc.

Comment agit-elle?

Quatre grands vecteurs sont identifiables. On les appelle également "instances de socialisation". Pour le sociologue Bernard Lahire, les jeunes mènent une « vie sous triple contrainte » : celle de la famille, de l'école et des pairs. En y ajoutant les industries médiatiques et culturelles, la contrainte est quadruple. Chaque instance véhicule des valeurs, des injonctions qui, à force, prennent corps dans l'esprit de chacun.

« La socialisation, c’est donc en ce sens l’ensemble des processus par lesquels l’individu est construit – on dira aussi « formé », « modelé », « façonné », « fabriqué », « conditionné » - par la société globale et locale dans laquelle il vit, processus au cours desquels l’individu acquiert – « apprend », « intériorise », « incorpore », « intègre » - des façons de faire, de penser et d’être qui sont situées socialement.* »

Phil, Jules, Gaspard, Daniel et Maël reviennent sur les remarques que leur famille, les professeurs, leurs amis et amies ont pu leur faire au sujet de leur physique. Ils abordent aussi le rôle des réseaux sociaux et des séries. 

Pour comprendre comment ces injonctions impactent leur quotidien

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